En France, chaque année, on compte environ 350 000 vols de vélos. A certains endroits, un vélo laissé sans sécurité ou surveillance ne survivra malheureusement pas plus de quelques minutes. Alors à juste titre, après un achat qui peut être onéreux, un propriétaire de vélo doit se poser la question de comment bien sécuriser ce dernier pour tenter d’éviter de se retrouver dans cette situation inconfortable. Cet article a pour but de démontrer que s’il est impossible de garantir qu’un vélo ne sera jamais volé, il existe des bonnes pratiques et des outils abordables pour éviter au maximum le risque de se faire volatiliser sa jolie bicyclette.

Savoir attacher son vélo

Cela peut paraître anodin, mais si vous vous baladez dans un parking vélo, vous en verrez un nombre certain mal voir pas du tout attachés. En toute logique, le voleur va principalement se diriger vers ces derniers. Quelques bonnes pratiques sont donc à suivre pour sécuriser correctement son engin :

  • Dans la mesure du possible, et même si le vélo est parqué dans une cour intérieure ou un local, à l’aide d’un antivol robuste, accrocher le cadre du vélo à un point fixe qui peut être un aménagement dédié, ou à défaut du mobilier urbain, de circulation… Attention à être vigilant au point fixe choisi, s’il est fragilisé, le voleur préfèrera s’en prendre directement à ce dernier.
  • A l’aide d’un second antivol (différent du premier), sécuriser les accessoires types roues, selles avec une accroche au point fixe si possible.
  • Eventuellement équipez-vous d’un troisième antivol de type cadre ou bloque disque pour empêcher le déplacement du vélo (en complément des précédents).

Mais alors quels antivols choisir ?

Il y a une offre très abondante sur le marché des accessoires de sécurité des vélos. L’objectif de cet article est de démontrer qu’il n’est pas nécessaire de mettre une fortune dans ces équipements mais qu’il est indispensable de les choisir avec attention :

  • L’indispensable antivol en U qui fait l’unanimité comme antivol principal pour accrocher le cadre de votre vélo au point fixe. Pour l’exemple, Décathlon propose le ELOPS U 920 ART2 + CABLE à seulement 34 €. Cet antivol est certifié 2 roues par la Fédération Française des Usagers de la Bicyclette ce qui en fait un gage de qualité et peut être requis par un assureur. Cet antivol propose en plus un câble permettant de sécuriser les accessoires.
  • En second antivol vous pouvez opter pour une chaine de type ELOPS 500 M, proposée au tarif de 25 € et certifiée 1 roue par la FUB. L’objectif de cette seconde attache, qui si possible doit également faire un rappel sur le point fixe, permettra de faire perdre du temps voir dissuader le voleur.
  • En sus, pour immobiliser le vélo, vous pouvez opter pour 2 options :
    • Un antivol de cadre, type AXA Solid, proposé à environ 20 € et certifié 2 roues par la FUB.
    • Un antivol type bloque disque, éventuellement équipé d’une alarme, pour une trentaine d’euros. Ces derniers représentent une sécurité qui doit être considérée comme plutôt dissuasive.

Et si le vol a quand même lieu ?

Evidemment, aucun antivol n’est inviolable et si le voleur a ciblé votre vélo et s’obstine avec des outils comme une meuleuse, il viendra à bout de n’importe quel antivol. Si vous vous trouvez malheureusement dans ce cas de figure, voici les équipements qui pourraient vous aider après le vol de votre bien :

  • Le marquage du vélo : Obligatoire pour tous les vélos vendus depuis 2021, le marquage permet d’attribuer les coordonnées d’un propriétaire via un numéro unique indiqué sur le cadre du vélo. Cela permet, si le vélo volé est retrouvé par les autorités, de restituer le vélo à son propriétaire. On estime qu’actuellement 30% des vélos sont retrouvés sans forcément pouvoir les restituer faute d’information. Si votre vélo n’est pas marqué, vous pouvez le faire pour seulement quelques euros via des opérateurs partenaires.
  • Utiliser une balise de localisation : Il existe plusieurs types de balises permettant de géolocaliser son vélo. La solution la plus simple est d’utiliser les solutions bluetooth comme les Apple AirTag, Samsung Galaxy SmartTag ou encore Tile. Ces balises utilisent le maillage de smartphones bluetooth à proximité pour recueillir leurs positions. L’avantage est que les tarifs sont très accessibles (une trentaine d’euros) et qu’il n’y a pas d’abonnement nécessaire. L’inconvénient étant que la localisation est moins précise que dans le cas de balises GPS.
  • Faire assurer son vélo : Même si ce n’est pas obligatoire en France, si votre investissement est conséquent, vous pouvez faire le choix d’assurer votre vélo contre les dommages et le vol. En fonction des garanties, les tarifs proposés par les assurances se situent entre 10 € et 30 € / mois. Je vous conseille ce dossier de Frandroid pour en savoir plus.